Un an et demi sans faux-col

Depuis tout ce temps, bien des flacons ont coulé sous les ponts ou roulé sous les tables. Arnaud, comme l'histoire, en a même profité pour se reproduire. Ça ne l'empêche pas de se rendre disponible pour une nouvelle séance de dégustation, en cette Saint Laurent (patron des cafetiers et cabaretiers), un des nombreux dieux du panthéon catholique. Qui a dit que c'était une religion monothéiste ?

L'Egypte est sans doute le berceau de la plus ancienne concentration de divinités terrestres. Heureusement pour nous, ils n'ont qu'un seul whisky, le Auld Stag. Chodpis, le dieu de la santé, de son vivant, n'aurait jamais permis qu'une telle création puisse menacer ses ouailles.

	Nil n'est censé ignorer l'aloi

Comme disait Einstein, seul un delta sépare le Nil du Gange. Que cela ne vous fasse pas croire que le whisky Indien de ce soir soit comparable au précédent : Le Amrut nous a plu, et sa rencontre nous encourage à poursuivre notre mission sur les traces des illustres grands découvreurs : Vasco de Gama, Marco Polo, Magellan ne sont-ils pas comme nous de simples piliers de comptoirs coloniaux ?

A portée de felouque, plus près de chez nous, en Corse, nous avons trouvé une contribution à cette nouvelle décharge éclectique que constitue une session des "whiskies insolites" : Le Altore a sa place dans mon bar et ceux de quelques amis depuis plus d'un an maintenant, entre les saucissons et la planche à pains de plastic.

On termine en beauté avec le Penderyn, un nouveau single malt gallois qui va certainement faire parler de lui dans le futur. Quel bonheur de voir peu à peu apparaître d'excellents nouveaux whiskies. Il ne faudrait pas toutefois que les mauvais disparaîssent, car ils constituent, avouons-le, notre fond de commerce...

Laurent
10 août 2006
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