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L'angoisse de la page blanche ? Pas du tout. Depuis le temps que ce site mûrit (surtout en fûts ayant contenu du Bourbon ou du Xérès), l'instant tant attendu est arrivé : Le père Arnaud est à côté de moi, massacrant son clavier et faisant cracher ses tripes au correcteur orthographique.

On vient de se taper une petite dégustation (6 ou 7 whiskies) et l'heure du compte rendu est arrivée. Que ceux qui voient de fines et subtiles allusions dans le choix des mots se détrompent : ces vers - pardon - cette prose est brute d'alambic, même si j'ai choisi ce soir d'attaquer par des dégustations plus anciennes.

Vaches écossaises sur fond de distillerie

Ces derniers temps j'ai donné dans le prosélytisme. Les demoiselles et autres potes qui ont acceptés de se livrer à une dégustation/découverte ont tous démarré au Suntory Royal, étonnant mélange japonais qui a le mérite de débrider les plus farouches opposants à cette merveilleuse création humaine qu'est le whisky.

Dans la série des alcools bizarres, voire même un peu louches, il y a l'incontournable Potcheen irlandais, alcool de grain qui tape la tête. On s'accorde à reconnaître en lui l'ancêtre du whisky. C'est un produit à l'histoire tourmentée : Pendant longtemps on l'élaborait chez soi de façon artisanale. Une boisson de pauvre qui appauvrit les méninges.

Faisons un bond vers la qualité pour rejoindre une rareté : Le Loch Dhu est un single malt noir. Il est riche en nez, en goût, en longueur. Une petite merveille que l'on peut découvrir avec bonheur après s'être donné le temps de faire ses premiers pas dans l'univers des malts écossais.

Laurent
13 août 98
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