Maekong
Quand il faut y aller…
Il faut trouver du plaisir pour stimuler l'écriture. J'en suis réduit au plaisir de démolir, comme quand j'étais gosse… Ma grande sagesse, entretenue par ces séances régulières d'écriture (qui a ri ?), m'incite à croire que ces whiskies asiatiques exigent une initiation. Les papilles européennes ont autant de mal à les apprécier qu'il est difficile d'adopter la position du lotus quand on est formé à l'usage des strapontins du métro.
Les choses étant ce qu'elles sont, toutes choses étant par ailleurs égales entre elles, une chose en entraînant une autre, et toutes ces sortes de choses, ce whisky sent l'éther. Une harmonie remarquable lie les trois breuvages de cette soirée qu'on évoquera certainement longtemps… La chimie (née en Irlande) a encore de beaux jours devant elle.
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| Premiers essais sur les animaux locaux |
Je soupçonne désormais un odieux traffic de résidus de fin de guerre chimique entre la Thaïlande et le Cambodge. La débandade américaine a sans doute été telle que les Khmers rouges ont dû récupérer des stocks d'Agent Orange difficiles à écouler en temps de paix. Il faut se rendre à l'évidence, les distilleries des pays voisins ont fini par céder au marketing féroce des révolutionnaires en déroute.
Notre « Œuvre », il faut bien l'appeler ainsi, nous oblige parfois à nous poser les vraies questions : qu'est-ce qui peut pousser des hommes à fabriquer de tels produits ? Mon compère imagine que les éléments constitutifs de ce breuvage proviennent plutôt de résidus de laboratoires clandestins du triangle d'or. Il n'y a pas de petits profits.
Le nez est sans détours : On comprend tout de suite qu'il s'agit d'une boisson destinée à casser la tête, sans faire semblant, le plus rapidement possible. Il faudrait faire le test de boire un verre entier, pour vérifier que les suivants passent mieux. S'il y a des volontaires dans la salle, qu'ils se fassent connaître. Remarquez, il n'y a pas le feu, la bouteille va être rangée avec les autres, prendre la poussière avec les autres, être oubliée comme les autres… J'ai le bar le plus pourri de cette ville !
Laurent
Ce soir-là...